Depuis plus d'un an, la SSF, délégation Ile de France de l'AIAPS accueille les adhérents de ARIDES à ses réunions parisiennes rue Las Cases.
Nombre d'entre vous ne pouvant être présents ont réclamé des comptes rendus.
Toutes ces réunions sont passionnantes, si elles traitent toujours de nos cactées et succulentes, les sujets présentés restent variés. Il peut y être question de voyages, de présentations de collections privées, parfois de sujets plus techniques comme la variabilité de floraison des cactées présentées par Aymeric de Barmon au début du mois de novembre.
A l'ouverture de chacune de ces réunions, il est possible de troquer ou d'échanger quelques plantes et boutures apportées par les membres présents.
Vers 20h15 notre hôte, Norbert Rebmann, président de la SSF ouvre la séance, il présente les dernières actualités du monde succulent, les expositions, les réglementations, comme celle qui touche le ‘'Peyolt'' présent dans de nombreuses collections et devenu hors la loi. Ensuite il laisse la parole à divers intervenants qui nous présentent régulièrement les parutions, livres et brochures nouvelles, il y en a même en langue française, mais si ça existe !!! Peu, mais il y en a !!!
Enfin, vers 20h30 arrive le moment tant attendu ce mardi 07 décembre, pour la dernière rencontre de l'année, c'est Monsieur Jean-Marie Solichon, directeur du jardin exotique de Monaco, président de l'AIAPS qui nous a fait l'honneur de sa visite, il est venu nous présenter un côté méconnu du plus beau jardin du monde.
  
Beaucoup d'entre nous l'avons déjà visité, c'est une visite incontournable que tout collectionneur se doit de faire au moins une fois. D'autant que tous les membres de l'AIAPS peuvent même avoir accès à la collection, située de l'autre côté du boulevard, sur rendez-vous de préférence. Cette partie des jardins n'est autrement visible et ouverte au public que lors de la MEC, Monaco Expo Cactus le week-end de Pentecôte.
 
Ce soir Jean-Marie Solichon est venu nous présenter au travers de quelques images, reproductions de gravures et de cartes postales, l'histoire du jardin de l'observatoire. Tout à commencé grâce à un jardinier de la ville, Augustin Gastaud, ce dernier passionné de succulentes avait installé quelques plantes curieuses sur le rocher, dans le jardin Saint Martin, au pied de ce qui est aujourd'hui le musée océanographique, tout près du palais princier.
 
Ce n'est que quelques années plus tard, que le jardin allait s'installer sur son emplacement actuel. Comme nous l'a conté Jean-Marie Solichon avec humour, au début du siècle dernier un Marseillais qui ne sachant quoi faire de son petit bout de terrain sur lequel se trouvait un observatoire abandonné, décidait de mettre en vente cette parcelle… Heureusement pour notre plus grand bonheur, les promoteurs n'étaient pas aussi présents à l'époque, et le jardin de l'observatoire allait voir le jour…
 
Les travaux vites commencés furent interrompus plusieurs fois, d'abord en 1913 à l'aube du premier conflit international, par la suite d'autres périodes ralentiront la construction, cette fois pour des questions d'argent.
Aujourd'hui, le statut du Jardin Exotique de Monaco, l'a éloigné des ces tracasseries financières.  
Jean-Marie Solichon nous a présenté des vues splendides, sur la construction du parc, les moyens de levage de l'époque, la création de la plate forme supérieure mainte fois remaniée dont il ne reste que la pergola en arc de cercle, devenue symbole du jardin exotique, qui domine le jardin et offre une perspective sur toute la principauté et sur la côte.
 
Les moyens de levage et de transport sont encore partiellement utilisés pour la manipulation des grosses pièces, pour le rempotage et les préparations d'expositions comme les floralies de Nantes, auxquels le Jardin exotique participe activement.
 
Pour Jean-Marie Solichon, il reste aujourd'hui des inquiétudes, un projet urbain de la municipalité de Monaco va amener l'ouverture d'un tunnel à la hauteur du parking supérieur, juste devant l'entrée de la collection. Si l'ensemble de cette collection n'est pas menacé, il en résulte tout de même le déménagement obligatoire de la collection de Conophytum, Lithops et autres plantes cailloux qui vont être transportés en contre bas du boulevard, à côté de l'emplacement actuel des serres d'élevage. Cette partie fermée au public n'est ouverte qu'exceptionnellement aux collectionneurs que nous sommes. Souhaitons que ce déménagement ne porte pas préjudice à ces plantes qui avaient trouvé là un endroit idéal pour leur croissance le long de la roche…
Fin
Jean-Marc Veillat © 1998-2006, A.R.I.D.E.S.
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