Parc de la

Tête d'Or

Pour nous autres amateurs de plantes succulentes, il y a nos collections personnelles que nous bichonnons tout au long de l'année, ce sont souvent nos jardins secrets. Nous rêvons tous d'aller explorer les pays d'origine de nos petits protégés mais il y a aussi des visites à faire près de chez nous. Il semble qu'en France les budgets soient de plus en plus étriqués, cela explique sans doute l'état d'abandon de quelques uns de nos jardins nationaux, dommage, mais il reste de bonnes idées qu'il faut bien évidemment encourager et surtout admirer quand elles sont ouvertes au public. J'ai visité un de ces endroits...

En février 2003, la transhumance annuelle vers les sommets enneigés débute, ma petite famille fait partie du lot. Avant d'affronter les routes de la Savoie, j'ai prévu un petit détour pour visiter le parc de la Tête d'Or à Lyon.

Quelques semaines auparavant, j'avais trouvé une annonce presque anodine sur le Cactus Francophone qui évoquait la réouverture des serres du parc de la Tête d'Or situé au Nord de la capitale des Gaules sur la rive gauche du Rhône.

Pas de problème pour stationner boulevard de la bataille de Stalingrad, nous arrivons face aux grilles où une allée bordée de serres basses à droite et à gauche débouche sur une pelouse verdoyante. L'entrée est gratuite, quelle surprise pour nous autres franciliens ! Au fond sur la gauche nous apercevons les grandes serres tropicales refaites à neuf.

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Pour débuter notre visite, nous entrons dans les serres basses sur notre gauche, elles sont constituées d'une allée centrale, plantées d'une végétation luxuriante avec par endroit des espaces plus larges bordés de salles latérales dont certaines destinées à la reproduction sont fermées au public, il y a même une salle remplie d'orchidées, à cette saison quelques-unes une sont en fleurs. Mais où se trouve donc ce que je suis venu chercher ?

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Nous sortons sur l'allée principale pour nous diriger vers la seconde entrée, là l'air est moins humide, quelques succulentes accrochées au plafond laissent à penser que nous ne sommes pas loin de notre quête !

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Une autre salle fermée au public renferme une magnifique collection de Tillandsia…

Enfin, une salle latérale s'ouvre devant nous, c'est un jardin de cactées avec un grand parterre central où trônent de superbes cierges, des Echinocactus grusonii, des Agave etc.… Cette serre est entourée par des vitrines protégeant une collection de Mammillaria, une autre de Gymnocalycium, des Parodia ( Notocactus ), des Astrophytum, des Echinofossulocactus en fleurs… Quel régal pour les yeux !

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Mais il manque encore quelque chose, moi qui suis passionné par les Euphorbes… Il fallait faire quelques pas de plus dans l'allée centrale, pour découvrir une autre partie de ce petit paradis. Une seconde serre consacrée cette fois aux succulentes comme les Haworthia, les Gastària, Senecio, Pachypodium et bien évidemment les Euphorbes. Là encore une très belle composition centrale en pleine terre est entourée de vitrines renfermant les espèces les plus petites mais aussi quelques raretés et toujours un étiquettage très soigné.

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Je suis resté des heures devant ces collections, à fouiner et à photographier. Pour terminer notre visite il reste encore une serre, dite "serre de Madagascar" mais nos yeux devront se contenter de quelques interstices entre les vitres blanchies car cette serre attend encore d'être inaugurée. Il nous faudra revenir une autre fois...

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Nous traversons le parc pour contempler la façade de la grande serre tropicale, des Oponces plus résistants au froid sont encore présents sur les parterres le long des serres basses jusqu'à l'entrée de la grande serre..

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Nous franchissons la porte de ce dôme de verre, un autre petit paradis s'ouvre alors devant nous, avec de petites allées sinueuses sous des feuilles gigantesques de bananiers, des oiseaux de paradis, des arômes et bien d'autres fleurs ouvertes embaument de leurs parfums ce petit monde tranquille et reposant.

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Je trouvai même un parterre de zone aride avec de beaux agaves et une superbe Euphorbia nyikae touchant presque le plafond de ce dôme de verre.

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Mais cette visite de courte durée devait avoir une fin, notre fils bien moins passionné commençait à réclamer les pistes enneigées… C'était promis, je devais revenir…

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JMV